Naturopathie et dépression saisonnière

C’est bien connu : à l’arrivée de l’automne beaucoup de personnes subissent une baisse de moral et une fatigue passagère. La forme la plus connue est la dépression hivernale «blues de l’hiver», qui débute en automne et persiste tout l’hiver. Elle s’empare de nous dès que le soleil décline et le passage à l’heure d’hiver en fait brutalement prendre conscience. Pour certains, cette fatigue apparaît même à chaque changement de saison sous forme d’épisodes dépressifs plus ou moins majeurs qui apparaissent et disparaissent en fonction des saisons. Si une petite baisse d’énergie est tout à fait normale au cours de l’année, une fatigue récurrente et persistante liée au changement de saisons doit être prise au sérieux. Chez certaines personnes elle peut altérer considérablement la qualité de vie.

Il existe différentes réactions.

Nous y sommes tous sujets à des degrés divers. Certains sont peu sensibles et ressentent seulement de la fatigue,
d’autres sombrent provisoirement dans la grisaille pour mieux rebondir au printemps et pour quelques uns cette déprime sera le pas décisif vers la dépression.

Quels sont les signes qui doivent alerter ? 

Changement dans le comportement habituel et que deux au moins des signes suivants sont réunis
♦ Sensation de fatigue permanente, de perte d’énergie.
♦ Tristesse
♦ Baisse de l’attention et de la capacité de concentration,
♦ Anxiété avec parfois bouffées d’angoisse,
♦ Irritabilité,
♦ Augmentation de l’appétit avec des compulsions essentiellement pour le sucré,
♦ Le besoin de dormir plus qu’à l’accoutumée,
♦ Baisse de la libido,
♦ Prise ou une perte pondérale,
♦ Perte d’intérêt pour les choses de la vie et relâchement du lien avec l’entourage.

Ces symptômes qui surviennent généralement à l’automne disparaissent d’eux-mêmes au printemps.

Pourquoi est-on fatigué quand on change de saison ?

On sait que la baisse de luminosité y joue un grand rôle. D’ailleurs dans les pays nordiques, 10 % de la population seraient concernée par ce problème.

Différents mécanismes agissent probablement en combinaison dont :

  • Un trouble du rythme circadien (réduction de son amplitude). Notre horloge interne doit être en phase avec les conditions d’ensoleillement et l‘alternance jour/nuit. L’organisme reçoit notamment la lumière à travers la rétine dans l’œil, qui relaie les signaux au cerveau.

  • Une désynchronisation avec perturbation de la sécrétion de la mélatonine (hormone du sommeil).

  • Une modification des concentrations cérébrales de neurotransmetteurs (molécules qui servent de « messagers » entre les neurones) dont la sérotonine qui régule l’humeur.

  • Le manque de stimulation lumineuse au niveau de la rétine qui serait chez certaines personnes moins sensibles à la lumière.

Conséquences, à mesure que les jours raccourcissent, un décalage se crée entre le rythme circadien interne et les signaux extérieurs, ce qui conduit à une fatigue parfois persistante.

Une visite médicale peut s’imposer :

Comme une fatigue persistante peut-être le signe d’un problème grave comme une maladie chronique, maladie infectieuse, hypothyroïdie, anémie ou autre… il ne faut pas hésiter à consulter son médecin qui effectuera les examens et bilans nécessaires.
Si comme c’est souvent le cas dans la dépression saisonnière, l’examen ne révèle rien d’anormal, il est intéressant alors de mettre en place des solutions et des moyens pour en limiter l’intensité et retrouvez une qualité de vie.

Que faire ?

Il faut déjà rester actif en hiver, notamment en pratiquant une activité physique régulière en plein air. Sortir le plus souvent possible de chez soi pour bénéficier de la lumière du soleil. Quelque soit la météo, passer le plus de temps possible en extérieur.
En ayant ou en retrouvant de bonnes habitudes de sommeil, notamment en se couchant tôt et non pas en dormant devant la télé ou en restant à l’ordinateur tard qui stimule trop le système cérébral.
En adoptant une alimentation équilibrée, en éliminant les excitants, en évitant les excès de table le soir.
En ayant
 un apport satisfaisant en protéines, donc en acides aminés essentiels, car une carence, même marginale, peut entraîner une altération des fonctions psychiques et donc accentuer la dépression.
On a souvent envie de sucre quand on est déprimé. Les glucides sont nécessaires à la synthèse d’endorphines (de structure proche de la morphine), des neurotransmetteurs procurant la sensation de plaisir et participant à la régulation du stress et de la douleur physique. Mais il faut remplacer le sucre blanc par du sucre complet ou sirop d’agave, sirop de coco ….
Chaque repas doit comporter un peu de céréales
Utiliser le thé vert comme boisson courante, jusqu’en début d’après-midi.
 La L théanine du thé vert passe facilement la barrière hémato-méningée, puis stimule la sécrétion cérébrale de GABA et de dopamine. Outre une sensation de détente physique et mentale, elle induit en quelques semaines une diminution du sentiment de fatigue et une amélioration des facultés d’attention, de concentration et de mémorisation. La personne se réinscrit dans la vie, fait les choses avec plus de détermination. Sans favoriser le sommeil ni provoquer de somnolence diurne, la L théanine améliore la qualité et la profondeur du sommeil, donc sa capacité de régénération.

Faire une cure de lumière appelée Photothérapie ou Luminothérapie

C’est une technique qui a fait ses preuves dans la dépression saisonnière, c’est même le traitement de choix. S’exposer devant des lampes qui propose lumière proche de celle du soleil, c’est un appareil à lumière blanche auquel on s’expose entre une demi-heure et deux heures chaque jour. En France, il est recommandé de commencer la cure vers le début novembre et de l’interrompre aux premiers jours du printemps. Les appareils coûtent assez cher, ms sont très efficaces et sont efficaces rapidement environ après deux semaines de traitement.
On peut aussi aller dans les pays où il fait beau pendant l’hiver en France.

En naturopathie, je vous accompagne pour mettre ces conseils en pratique et mon rôle sera aussi de voir si il existe des carences ou des altérations de terrain qui empêcheraient les mécanismes d’adaptation de l’organisme de fonctionner, en soutenant les glandes endocrines chargées de sécréter la mélatonine…

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